La dernière livraison de la revue « Esprit » nous offre une interview du philosophe de l’École critique de Francfort, Axel Honneth. Face à la crise que nous traversons, il prône la coopération. Il évoque notamment l’importance pour un gouvernement de pouvoir exprimer ses difficultés à « contrôler la crise de manière ouverte, publique et rationnelle ». C’est pour lui une des conditions de la démocratie. Le philosophe allemand pointe également la détérioration de l’espace public et l’état déplorable des partis politiques du fait de plusieurs facteurs, dont leur obsession électorale. Il met aussi en exergue le fait que les médias « ne remplissent pas correctement leur mission publique d’information et d’éducation à cause des privatisations économiques ». Dans cette interview, il insiste sur le fait qu’en raison de leurs conditions de travail, beaucoup de citoyens ne peuvent pas réellement participer au processus démocratique. D’où, me semble-t-il, l’absolue nécessité de changer les conditions de travail et de renforcer le travail d’Éducation permanente