Dans le Monde daté du 2 janvier 2024, la sociologue Dominique Méda questionne la progression de l’extrême-droite. S’appuyant sur le travail de l’économiste américain Dani Rodrik, elle pointe la responsabilité d’une mondialisation libre échangiste, source d’insécurité économique pour des pans entiers de la population.
Cette progression des formations illibérales ou d’extrême-droite n’est pourtant pas inéluctable. L’autrice pointe le virage social que semble prendre la Commission et le Parlement européen. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’actualité récente comme la directive améliorant les conditions de travail des travailleurs des plateformes, la directive sur le devoir de vigilance des entreprises, le règlement sur l’intelligence artificielle ou la résolution du Parlement européen sur la réindustrialisation et la transition écologique.
Comme Dominique Méda l’affirme, c’est en «confirmant ce tournant social » que nous pourrons rendre moins attractif le discours de l’extrême-droite. Cela passe par une mobilisation des progressistes pour élire des députées et députés qui défendront becs et ongles les nécessaires progrès sociaux et s’engageront à amplifier ce tournant social européen.
30/12/2023